Matisse, l'amoureux du Japon, et du Kimono
S'il y a une chose qui lie les romantiques entre eux, parmi d'autres choses, ce pourrait être la volonté de parler avec les morts.
Comme dans Midnight in Paris de Woody Allen, je prends régulièrement à parler à ces influences du passé. Pas juste les prendre en référence, mais leur parler oui. Au sein de cette amicale des trépassés, Matisse est de ceux qui pourraient me faire me balader, tard dans la nuit, sur les quais de Seine, pour espérer qu'une calèche viennent nous dérober et nous renvoie à une soirée qui appartiendrait à un autre temps. Parler et danser avec les morts.
Hasard total que notre première collection s'attaque au Kimono ? Pas du tout, car c'est peut-être Matisse qui nous a fait, le premier, découvrir des influences de l'art japonais.
A l'âge de 35 ans, en 1904, Matisse rencontra le collectionneur d'art et marchand d'art japonais, Gustave Rivière, lequel possédait une impressionnante collection d'estampes japonaises. C'est à la suite de cette rencontre que Matisse s'est mis à collectionner ces estampes nippones. Ces estampes, on les retrouvaient même dans son studio.
Plus profondément, l'art japonais a influencé Matisse dans sa représentation de l'espace. Il a souvent utilisé des motifs en aplat et des plans superposés pour créer une sensation de profondeur dans ses peintures, une technique qu'il a empruntée à l'art japonais traditionnel.
C'est un an plus tard qu'il finira de peindre "La Japonaise". Il y représente sa femme, Amélie, vêtue d'un kimono japonais, orné de motifs traditionnels japonais.
Les romantiques aiment également la spéculation. La notre ? Qu'il aurait adoré le kimono Helène, pour le faire porter à Amélie.